Le port marchand de Lisbonne veut déménager sur la rive sud du Tage
Un projet chiffré à un milliard d'euros qui avance malgré les oppositions.
Le gouvernement portugais souhaite améliorer la compétitivité des ports nationaux, et développer la navigation de loisirs à Lisbonne.
Les terminaux, débarrassés de leurs conteneurs et aménagés, recevront les bateaux de croisière.
Deux appels d’offres seront donc lancés avant la fin du premier semestre 2013 pour garantir la rénovation des quais et l’aménagement du port de tourisme.
Seul le terminal d’Alcântara, plus à l’ouest de la capitale, sera maintenu en l’état.
En ce qui concerne Trafaria le nouveau terminal fera l’objet d’un appel d’offres avant la fin de l’année 2013. À terme le port de Trafaria, situé côté sud du Tage, aura une capacité de 1 million de TEUS, ce terminal en eau profonde devrait couter 600 millions d'euros. Par ailleurs, en raison de son isolement, quasiment à l’embouchure du Tage, il devra être relié par une ligne de chemin de fer dont la faisabilité est actuellement à l’étude.
Le coût total de la restructuration est évalué à 1 milliard d'euros, mais le gouvernement entend bien faire financer l’investissement à 80% par des fonds privés et la renégociation des concessions. Le projet bute sur un premier problème. Le terminal d’Alcântara, à l’ouest de Lisbonne, géré par la société Liscont (groupe de construction Mota-Engil), voit son projet d’extension bloqué pour des raisons politiques par la Cour des comptes. Sa restructuration éventuelle n’aura pas lieu avant 2020. En ce qui concerne le projet rive sud, il entre directement en concurrence avec le grand port de Sines situé à 200 km au sud. Enfin, la mairie d’Almada, la grande ville rive sud dont dépend Trafaria, est catégoriquement opposée au projet qualifié de "méga terminal de conteneurs façon Singapour".
Extrait du Journal Marine Marchande écrit par Marie-Line Darcy